Le transport d’élèves en difficulté devant le COVID-19

Publié le par jobybara

Le transport d’élèves en difficulté devant le COVID-19

L’un des plus important transporteur d’élèves de la commune, SAMARYL, société familiale Moula, a eu une rentrée scolaire plutôt difficile par rapport aux mesures qui sont à appliquer pour lutter contre le COVID-19.

Le transport d’élèves en difficulté devant le COVID-19

Gérant d’un parc de 19 véhicules de transport dont quatre d’élèves, de cette société SAMARYL, Willy Moula, également, responsable d’un Syndicat de transporteur, USTR Unostra, avait déjà avant l’arrivée du COVID-19 en mars 2020, une lourde charge sur les épaules. Les différentes mesures sanitaire mises en places par l’Etat, l’éducation Nationale et de l’Agence Régional de la Santé ont fortement perturbé le fonctionnement du transport d’élèves dans la commune comme dans les autres de l’Archipel.

 

Le masque est devenu un élément de discorde

 

Pour le gérant de SAMARYL, l’une des problématiques, la plus difficile à faire appliquer à l’intérieur des cars est la limitation du nombre de places voulu par la distanciation qui aurait amené les transporteurs à mettre plus de cars à disposition ou de faire plus de rotations. Selon Willy Moula cela s’avère impossible vu le coup financier énorme que cela engendrerait. Et de plus, d’après lui, au niveau des aides financières, elles ont tendance à trainer, celles qui ont été versées ne suffisent pas à boucher les dépenses engagées pour lutter contre cette pandémie (voir encadré). Par contre une vigilance extrême, strique et sans tolérance est appliquée concernant le port du masque par les élèves et les chauffeurs. Par ailleurs, ces derniers qui sont amenés actuellement à la faire « la police » dans leur outil de travail, plus que d’habitude, par des contrôles continues, réguliers, se plaignent de la mauvaise ambiance que tous cela génèrent. En effet, selon –eux, certains élèves ne veulent pas jouer le jeu, de sorte que naissent des conflits entre chauffeurs et élèves et voire élèves contre élèves. Ainsi, Le masque est bien sûr devenu l’un des éléments de discorde dans l’espace intérieur et extérieur du bus. Un étudiant du lycée D’un lycée privé de Basse-Terre, habitant à Capesterre B/E, Laïssa Magloire en parle : « J’avais oublié mon masque chez moi, je n’avais pas le temps d’aller le chercher et en voulant monter dans le car, des élèves m’ont bousculé et poussé pour me faire descendre. Je suis allée voir le chauffeur, il m’a dit qu’il ne peut rien faire et qu’il a des consignes. Depuis ce jour, je porte le masque continuellement sur moi. Autre chose, au tout début de la rentrée, il régnait dans le car une ambiance de suspicion de coronavirus, tout le monde avait tendance à s’observer.  Aujourd’hui, c’est moins le cas ». Pour finir, amère, Willy Moula a conclu en affirmant qu’il ne voit aucunes portes de sortie pour l’instant.

Pascal Ismaël

 

Photo 1 : Willy Moula, gérant de la société de transport SAMARYL est soucieux pour l’avenir de la profession.

 

Entre aides et dépenses : quelques chiffres

« La caisse des écoles de la mairie que Capesterre B/E, service responsable du transport d’élèves collecte le payement des cartes de transport pour le compte de la Région à hauteur à hauteur de 60% et le reste 40% pour la Communauté d’Agglomération du Sud Basse-Terre ! » souligne, avec un sourire, Willy Moula. Poursuivant son analyse, il ajoute : «   En mars 2020, à l’issu de la fermeture des établissements scolaires, les transporteurs ont été payés pour 15 jours. Puis, le marché a été soldé pour 50% de sa valeur restante. Nous avons d’énormes frais pour l’achats des masques pour les travailleurs, les réaménagements des structures de travail, matériels sanitaire sont trop couteux, sans compter la réparation des cars qui sont restés sans rouler durant des mois, endettant certain d’entre nous. Nous avons pu mettre en chômage technique une bonne partie de nos salariés grâce au Gouvernement.  Malheureusement, l’accalmie ne va pas durée, la 2ème vague, nous coutera encore plus chère, socialement et fiscalement, ce sera difficile pour nous, notre chiffre d’affaire 2020 sera fortement impacté.     

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