Commémorations
En mémwa du 27 mai.
Comme presque partout en Guadeloupe, le 27 mai, commémoration de l’abolition de l’esclavage, fût, symboliquement, célébré en mémoire des esclaves.
Tout débutait par un défilé, dès 9 heures, au son du group a po « Yafoul » sur la place de la Mairie. Composé des membres de la municipalité, du conseil communal des jeunes et de des citoyens présents pour l’occasion, le cortège se dirigeait en direction du boulevard Delgrès où une stèle à l’effigie de Louis Delgrès attendait d’être inaugurée.
En effet, après d’élogieux discours vantant la bravoure et l’histoire de ce dernier, la stèle était dévoilée au grand public. Le Maire avait l’honneur de cette symbolique historique. Capesterre Belle-eau a dorénavant sa stèle à l’effigie de Louis Delgrès.
Lors des différentes prises de paroles observées, Madame Henri Jabot déclinait toute l’historique du boulevard Delgrès après que quelques membres du Conseil d’initiative des Jeunes relisaient la proclamation de Louis Delgrès datant du 10 mai 1802, dix huit jours avant sa mort, « Le dernier cri de l’innocence et du désespoir ». La vie de Delgrès était au cœur des discours et surtout sa bibliographie fût narrée par le Conseil Communal des Jeunes.
Le cortège reprenait la route, toujours au son des tambours de Yafoul, vers un autre lieu emblématique de cet évènement ; le Bik a nèg mawon. Comme chaque année, en pareille époque, une gerbe fût déposée au pied de la stèle du Bik précédent la minute de silence observée par tous les présents. Le son des cornes à lambi donnait le ton à l’évènement.
Les différentes personnalités présentes en leur grade et qualité honoraient cet instant de mémoire, Monsieur Jacques Sidambarom représentant le comité Henry Sidambarom ouvrait le bal des discours, suivi de Monsieur Roland Minatchy du Comité LKP de Capesterre Belle-Eau, puis Madame Onapin, présidente de l’Office Municipale des Sports et de la Culture et Monsieur Joël Beaugendre, Maire de la commune, clôturaient les discours. Gustrave Magaly concluait par un slam, pour laisser place à un « koud tanbou ».
Sous le chaud soleil de cette journée, l’ensemble des intervenants et des participants étaient conviés au pot de la mémoire de Delgrès.