Hommage à Sony Rupaire (Soni Ripè) 2021

Publié le par jobybara

Hommage à Sony Rupaire (Soni Ripè) 2021

La ville de Capesterre Belle Eau a organisé deux jours de manifestations en mémoire du poète Sony Rupaire, à l’occasion du 30ème anniversaire de sa mort. Sony Emile Ernest Rupaire est né a Pointe à Pitre le 7 novembre 1940, et meurt le 25 février 1991.

Cette igname brisée qu'est ma terre natale.

 

 

 

Ces manifestations, ont pour but de faire connaitre ce poète engagé, de perpétuer son œuvre et sa mémoire, de susciter des vocations, de donner des repères. Elles s’inscrivent aussi dans le projet de reconnaissance des Grands Hommes de Capesterre Belle Eau par la ville.

Le jeudi 25 Mars, un panneau a son effigie était placé au rond-point des flamboyants. 

Une semaine auparavant des gerbes de fleurs avaient étés posés comme tous les ans sur sa tombe au cimetière de Capesterre Belle Eau avec la participation de sa famille, des militants ainsi que des élus municipaux.

Poète militant, Sony Rupaire à toujours plaider pour une indépendance de la Guadeloupe. Homme du jour et ou de la nuit, il a voyagé dans de nombreux pays toujours pour une noble cause, au même titre que le Che Guevara. Le jeune Sony a perdu très tôt sa mère, il n’avait que 7 ans, un passage initiatique à une sensibilité à fleur de peau. Les études secondaires au lycée Carnot en 1953 puis l’école normale a Pointe à Pitre en 1959, lieu de révélation du poète. Il participera pour la première fois aux Jeux Floraux en 1955, véritable institution que récompensait les meilleurs poètes de l’archipel.
En 1961 il prend son premier poste comme instituteur a Saint Claude. Par insoumission, il refuse de faire la guerre d’Algérie dans le camp des forces coloniales françaises et rejoint l’Armée de Libération Nationale Algérienne. Il reste en Algérie après l’indépendance du pays en juillet 1962. Il participe à la mise sur pied d’une éducation algérienne. Début 1969 il rentre clandestinement en Guadeloupe sous le pseudonyme de « Camarade Max ». Il restera dans la clandestinité jusqu’à son Amnesty par le gouvernement français en 1971.

En 1971, il participe à la création de l’UTA, (l’Union des Travailleurs Agricole de Guadeloupe), parution de recueil de poème « cette igname brisée qu’est ma terre natale » (gran parad, ti Kou) baton. En 1973 il est réintégré dans l’Education Nationale. De 1973 à 1991, il participe à la création de nombreuses organisation comme l’UPLG, (l’Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe), le SGEG (Syndicat général de l’Education en Guadeloupe) et de l’UPLG (l’Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe) et l’un des rédacteurs du journal lendépandans. Il peut être considéré comme le père de la poésie en langue créole.

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